Tournoi

Une nouvelle perte pour le casino de Lille


Les casinos de nos voisins français n’ont pas échappé à la crise et se retrouvent encore à ce jour en difficulté financière. Le casino de Lille essaie par tous les moyens de redresser la tête hors de l’eau mais la roue ne tourne pas encore forcément pour cet établissement qui essuie des pertes croissantes depuis quelques années.

Encore un mauvais bilan pour le casino de Lille
2015 ne signe pas une année fructueuse pour ce casino qui, selon le rapport étudié jeudi par le conseil municipal de Lille, essuie une nouvelle perte de 7 M€ en 2015. Ce casino tenu par le groupe Barrière est cependant tenu par des obligations du fait de son contrat signé avec la ville. Ce paradis des joueurs de machines à sous et de jeux de tables, a tout simplement terminé son exercice de 2014 à 2015 avec, lors de la clôture des comptes le 31 octobre, une perte de 7,5 millions d’euros. Mais si ce chiffre peut paraître faramineux et inquiétant aux yeux du public, il faut savoir qu’il reste relativement une bonne nouvelle pour le groupe, qui sort d’une année précédente (2014) avec un déficit de 8 M €, ou encore de 7,3 M € en 2013. Et si nous remontons en 2012, c’est carrément une perte de 9,9 M € que subit le casino de Lille !

Un bilan catastrophique pour 2025
Si le groupe profite d’un environnement favorable avec le soutien d’Euradille, centre commercial implanté dans le quartier Lille-Centre et composé d’un hypermarché ainsi que de 120 boutiques, il n’a pas gagné le moindre centime depuis mars 2010 grâce à ce complexe marchand. Le groupe Barrière se retrouve à ce jour à mi-chemin du contrat de délégation de service public pour une durée de 18 ans et confié en 2006 par la mairie.

La SLAT, la Société lilloise d’animation touristique et filiale du groupe Barrière, a déjà laissé 78,3 millions d’euros sur le tapis, ce qui préconise une addition finale en 2025, lors de la fin de son contrat, de 130 millions de pertes. Nous pouvons donc résumer par ce constat d’échec qui est le suivant : sur ses neuf premières années du contrat avec la ville, le groupe Barrière a tout simplement déjà perdu 78 millions d’euros. La directrice du Casino, Patricia Legros, résume cependant que l’activité se porte bien et qu’il faut distinguer le secteur commercial des contraintes du groupe.

C’est en effet un chiffre positif qui émerge de ce chaos, avec 20 % de croissance enregistrée entre 2011 et 2015 par la destination de loisirs mêlant les bars, l’hôtel, la salle de spectacles, les restaurants et bien sûr le casino lui-même. Selon le rapport effectué sur le bilan de 2014-2015, il ressort un chiffre d’affaires relativement en progression de 4,7 %. Cela est essentiellement tiré par les jeux de table avec une hausse de + 32 %, et ce malgré un très grand nombre de machines à sous qui reste la première source de revenus chez les casinos français. Malgré donc son état financier critique, ces dernières performances le classent cependant depuis cette année parmi les dix premiers de France. Nos amis français devraient-ils commencer à s’inquiéter ? C’est la question que tout le monde se pose.