Ces dernières années, de plus en plus de Belges se tournent vers les machines à sous et autres jeux de casino. En 2024, le produit brut des jeux (c’est-à-dire la somme conservée par les opérateurs après le paiement des gains) a atteint 1,7 milliard d’euros, soit une hausse de 250 millions par rapport à deux ans plus tôt. Comment la culture du jeu a-t-elle évolué en Belgique, et quels sont les facteurs qui ont influencé cette croissance ? Voici un aperçu rapide.
Comment les jeux de hasard ont-ils commencé en Belgique ?
Pour retrouver les origines du jeu dans notre pays, il faut remonter jusqu’au XVIe siècle. À l’époque, des loteries étaient organisées pour financer des églises et des corporations d’artisans. Le premier casino, lui, a vu le jour deux siècles plus tard, en 1763. Situé dans la ville thermale de Spa, dans les Ardennes, le Casino de Spa est le plus ancien casino d’Europe. C’est là que l’élite venait se divertir, jouer, boire et danser.
Au XXe siècle, jouer est devenu un peu plus difficile. En 1895, les paris sportifs et l’exploitation des casinos ont été interdits. Cela n’a pas empêché l’ouverture de nouveaux établissements (comme ceux de Middelkerke, Knokke ou Blankenberge), car un système de tolérance s’appliquait en dehors des grandes villes. Les communes pouvaient en effet taxer les casinos, qui avaient aussi une valeur culturelle. Dans les années 1930, la Loterie Coloniale a été créée pour récolter des fonds destinés au Congo belge.
Quelles sont les lois sur les jeux en Belgique ?
Les années 1960 ont marqué un tournant. La Loterie Coloniale devient la Loterie Nationale, et en 1963, les paris sportifs sont légalisés, suivis des courses hippiques en 1965.
Dans les années 1990, la popularité des jeux a tellement augmenté que le gouvernement a décidé de réguler l’industrie. C’est ainsi qu’est née, en 1999, la Commission des jeux de hasard. Elle impose que seuls les casinos disposant d’une licence peuvent proposer des jeux d’argent. Ce système permet de mieux vous protéger en tant que joueur et garantit que l’État ne perde pas de recettes fiscales.
Avec l’arrivée d’internet, les jeux en ligne ont connu un essor spectaculaire. En 2010, la législation a été élargie pour inclure les casinos en ligne, qui doivent eux aussi obtenir une licence. Afin de limiter les effets négatifs du jeu, plusieurs mesures ont été prises : depuis le 1er juillet 2023, toute publicité pour les jeux d’argent est interdite en Belgique (sauf pour la Loterie Nationale). Un an plus tard, l’âge minimum pour jouer est passé de 18 à 21 ans.
Les jeux de hasard sont-ils populaires en Belgique ?
Aujourd’hui, il est devenu tout à fait courant de tenter sa chance de temps en temps. D’après une étude Ipsos menée en 2023, 60 % des jeunes adultes déclarent jouer occasionnellement à un jeu de hasard ou placer un pari sportif. Treize pour cent le font tous les jours. Et il ne s’agit pas seulement de jeux en ligne : les salles de jeux, les casinos et les bureaux de paris gagnent aussi en popularité.
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Ce qui contribue certainement à cet engouement, c’est la possibilité de jouer depuis n’importe quel appareil mobile. Tous les casinos en ligne adoptent aujourd’hui une approche mobile-first, ce qui vous permet de jouer aussi bien sur smartphone que sur tablette.
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