Tournoi

L’Inde songe à adopter une légalisation des casinos pour gagner des milliards


On le constate de plus en plus de nos jours, l’Inde se pose comme étant l’un des marchés les plus prometteurs pour le développement des jeux d’argent en ligne et le fait que le pays compte actuellement 1,252 milliard d’habitants n’y est pas pour rien puisque parmi eux se trouvent de nombreux nouveaux millionnaires. Mais si vous ne le saviez pas, vous allez l’apprendre aujourd’hui : à ce jour, l’Inde n’autorise que deux de ses régions à construire des casinos terrestres. Ces deux régions sont Goa et Sikkim, mais il se peut bien que le gouvernement décide prochainement de développer considérablement cette activité ainsi que les paris sportifs au détriment de grandes capitales du jeu comme Macau ou encore Las Vegas qui tentent chaque jour, par tous les moyens, d’attirer ces gros poissons dans les mailles de leurs filets.


Delta Corporation Limited reçoit une licence de casino Sikkim

Au début de l’année 2017 et après des mois de retards, l’opérateur de casino indien Delta Corporation Limited a finalement reçu une licence provisoire pour exploiter un casino dans le petit nord-est de Sikkim. Delta Corporation Limited exploite déjà les établissements Deltin Caravela, Deltin Royale et Deltin Jaqk, dans l’État de Goa, et devrait bientôt s’aventurer sur les côtes avec l’inauguration de son casino Delta Daman, dans le territoire occidental de Daman, offrant jusqu’à 1 500 jeux à ses clients. A cette occasion, la direction à même lancé un communiqué à l’époque relatant que « la société est tout à fait prête à commencer ses opérations de casino et le fera immédiatement. »

Les nouvelles ont incité la valeur des actions de Delta Corporation Limited, qui est le seul opérateur de casino coté en bourse en Inde, à augmenter de plus de 3%, tandis que l’entreprise a en outre révélé qu’il exploite un trio de propriétés hôtel de luxe Goan dans sa Deltin Suites , Deltin Palms et Villa Marina De Deltin. Bordant la Chine, le Népal et le Bhoutan, Sikkim est un état montagneux d’environ 600.000 personnes et dispose déjà de deux casinos opérationnels dans le Casino Sikkim à l’intérieur de l’Hôtel Royal Plaza et le Casino Mayfair Spa Resort Mahjong. Mais si nous vous parlons de cette firme spécialement, c’est parce que ce début de mois de mars est également marqué par une nouvelle activité en rapport avec notre sujet sur l’activité des casinos sur le continent, mais surtout sur leur développement sur internet.


Delta Corporation Limited reçoit l’approbation de l’acquisition de Gaussian Networks

La nouvelle vient de tomber : Delta Corporation Limited aurait reçu l’approbation des actionnaires de Gaussian Networks pour acheter l’entreprise derrière le site de poker en ligne Adda52.com pour environ 22 millions de dollars. Selon un rapport d’Asia Gaming Brief, le plan de Delta Corporation Limited, société cotée à Mumbai, a été approuvé par 99,96% des actionnaires de Gaussian Networks lors d’une récente réunion avec l’accord qui devrait être finalisé au cours des prochains mois. Il y a fort à parier que, grâce à cette transaction, Delta Corporation Limited élargira certainement son horizon d’affaires et augmentera son empreinte globale, consolidant ainsi sa position de leader global. Gérée par l’entrepreneur indien Anuj Gupta, Gaussian Networks offre également des jeux en ligne de rami, de scrabble, d’échecs, de piscine et de golf via des sites Web dont le plus populaire serait possesseur d’une base de données estimée à plus de 100 000 membres inscrits !


Hardik Dhebar, directeur financier de Delta Corporation Limited a déclaré en septembre dernier, à la chaîne de télévision locale CNBC-TV18 que son entreprise était totalement libre de dettes et devenue une société hautement génératrice de trésoreries avec un bilan positif. Il affirme croire sincèrement que Delta et Gaussian Networks, ensemble, peuvent obtenir beaucoup de synergies en termes d’expansion et l’opportunité de mieux pénétrer le marché pour une ambition de croître encore plus. Il n’oublie pas également de préciser que ce partenariat serait particulièrement bénéfique pour le bilan de son entreprise et pour la perspective de voir de nouveaux profits et encore moins pertes.


Une motivation avant tout financière du gouvernement

Il faut savoir qu’environ 60$ milliards sont dépensés chaque année en jeux d’argent, à la fois légalement et illégalement en Inde. Mais comme c’est souvent le cas un peu partout ailleurs, les dépenses illégales sont bien plus importantes, ce qui conditionnerait le pays à légaliser le jeu afin de libérer quelques milliards en impôts et taxes chaque année, un luxe qu’il ne boude pas et qui l’incite à prendre en considération quelques nouveaux facteurs et le pousse à une réflexion de plus en plus intense depuis ces dernières années. Il faut bien l’avouer, la motivation première du gouvernement est évidemment financière, car, après avoir constaté les milliards que brassait ce secteur des jeux, celui-ci a très bien compris qu’une régulation était nécessaire pour protéger le consommateur et surtout pour contrôler le marché en empêchant ou en limitant les opérateurs illégaux de prospérer.

A ce sujet, Maj Rajpal Singh, directeur de la Fédération Indienne de la Chambre du Commerce et de l’Industrie (FICCI) déclarera même dans un communiqué : « La réglementation et la fiscalité peuvent générer beaucoup de recettes pour le Trésor Public et pour s’occuper du crime. » On le sait donc à présent, alors que l’activité live est limitée actuellement à Goa et Sikkim, que le gouvernement est vraiment intéressé pas un développement des paris sportifs et des casinos en envisageant de l’étendre à d’autres régions. En ce qui concerne le secteur du jeu en ligne par contre, les dirigeants du pays avouent qu’une régulation est bien plus difficile à mettre en place et que celle-ci reste également nécessaire compte tenu des sommes qui sont annuellement mises en jeu.


Vers la réforme d’une loi clairement dépassée en Inde ?

C’est sur une loi vieille de plus d’un siècle que L’Inde se base pour se réglementer sur le milieu du jeu. Cette loi (le Public Gambling Act de 1867) se trouve assurément dépassée puisqu’elle ne prenait évidemment pas en considération le développement de l’internet à l’époque qui apparaîtra ensuite un siècle plus tard sur nos ordinateurs. Ceci dit, étant donné que le chantier reste gigantesque pour les législateurs, nous imaginons fort bien qu’une réforme du genre de devrait pas se faire avant plusieurs années. Pour conclure, on pourrait facilement affirmer que pour l’Inde, développer des casinos terrestres pourrait permettre au pays de répondre à une certaine demande. Mais également d’attirer encore plus de touristes alors que le développement d’une actualité des jeux d’argent en ligne régulés pourrait quant à elle lutter et contrer la tonne d’opérateurs illégaux actuellement en place, et récupérer ainsi des milliards chaque année.