Tournoi

Bilan international 2016 des dépenses dans le jeu d’argent


Le bilan des dépenses de jeux dans le monde en 2016 vient de tomber. On obtient donc une totalité de 385$ milliards avec une forte contribution des Américains, bien que ce record de dépenses, par habitant, soit toujours boosté par les Australiens qui prennent pour l’occasion la place officielle de population la plus dépensière au monde, derrière les Irlandais et les Singapouriens. Il est important de noter que les jeux en ligne ont contribué à hauteur de 11% sur les 385$ milliards constatés.

L’Australie se démarque pour 2016 et prend la première place
L’engouement de la population pour le jeu est paradoxal par rapport aux 23 millions d’habitants qui y résident, mais elle reste cependant plus élevée que dans n’importe quel pays asiatique avec une moyenne de 990$ par personne en 2016 !

Les 2 dauphines de Miss Dépensière pour 2016 sont…
D’après la source journalistique « The Economist », La deuxième place du classement, prenant en compte dépenses officielles, se voit assignée à Singapour, qui reste cependant assez loin derrière le leader en affichant 650$ de dépenses par habitant. Enfin, en troisième position du trio de tête on retrouve l’Irlande avec 500$, suivie par la Finlande avec 425$ et les États-Unis pour conclure, avec 420$. Mais nous parlons bien ici de bilan basé sur des dépenses officielles, alors que nous savons tous que le marché des jeux d’argent illégaux est bien plus important.

L’Australie doit certainement sa première place au Pokie
Peut-être entendez-vous parler de cette machine pour la première fois de votre vie ? Et pourtant, le pokie, est une machine électronique qui propose souvent du vidéo poker et se retrouve être la forme la plus connue de jeu d’argent en Australie. Présente dans tout le pays, les pokies ne se trouvent pas forcément que dans les casinos, car certaines d’entre elles sont souvent placées dans les restaurants et bars. Ce qui les rend particulièrement accessibles dans tous les sens du terme. Mais si on obtient pour cette année 2016 un gros chiffre en qualité de dépense en Australie, on retrouve également un assez gros chiffre en termes de perte puisque celle-ci se chiffre à 18,3$ milliards alors qu’elle était de 17,5$ milliards aux jeux en 2015.

Et les Français dans tout ça ?
Vous avez peut-être remarqué que nos voisins Français n’étaient absolument pas dans le classement des plus gros dépensiers par habitant. À vrai dire, le pays figure à la 9e place des pertes collectives avec quand même 10,4$ milliards, ce qui le place derrière l’Allemagne et ses 11,2$ milliards, mais juste devant l’Espagne et ses 8,9$ milliards.

Puisque nous parlons de la France, penchons-nous un peu plus sur leur bilan 2016
L’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne qui s’occupe d’établir, entre autres, le bilan de l’année 2016 concernant les jeux d’argent en ligne en France vient d’être communiqué dans la presse pour ce début de mois de février. Pour résumer, on peut conclure à un résultat convaincant sur l’ensemble, malgré quelques faiblesses du côté du secteur du poker en ligne. Il faut bien avouer que l’univers du jeu en France et son marché sont caractérisés par une flagrante absence de licences pour les casinos en ligne. Ce qui permet tout naturellement à un tas d’opérateurs illégaux de travailler en toute impunité.

Ce sont les paris sportifs qui remportent un grand succès en France
L’Arjel constate et annonce que ce sont en fait les paris sportifs qui dominent largement le marché du jeu pour 2016, ce qui n’est pas vraiment une grande surprise dans le domaine puisque ce secteur subissait déjà une hausse pour 2015. En effet, les paris sportifs sont les moteurs du secteur, avec pas moins de 45% d’augmentation des mises par rapport à 2015 pour un total de 2,08€ milliards. Le secteur du pari sportif signe là une façon encore plus marquée que les années précédentes d’imposer la cadence et le succès du jeu sportif.

Deux événements marquants à l’origine du succès des paris sportifs
Il est certain que 2016 a été une bonne année sportive, avec deux événements marquants qui ont tout naturellement inondé le marché du sport en France. Ces très bons résultats sont dus à la combinaison de ces deux événements sportifs majeurs, à savoir l’Euro 2016 qui s’est déroulé en France, et les Jeux Olympiques de Rio qui fascinent toujours autant le peuple français. Il paraissait donc logique de voir que ces deux compétitions, qui ont permis aux opérateurs d’attirer beaucoup de joueurs, aller facilement dégager une marge plus importante qu’en 2015 et profiter d’une augmentation de résultats.

Une nouvelle attitude chez les joueurs français
L’Arjel a constaté une légère différence dans le comportement des joueurs français pour l’année 2016. Elle les estime même comme étant, pour la plupart d’entre eux, des joueurs récréatifs et bien plus responsables qu’en 2014 ou 2015. Elle a donc constaté que les joueurs ont tendance à recycler leurs gains par rapport aux années précédentes. Et lorsque nous parlons de recyclage, nous pensons évidemment au fait qu’ils décident tout simplement de les remettre en jeu et donc au final…les rejouer. C’est un constat effectué par l’Arjel qui permet de conclure que cela profite plutôt bien opérateurs. Mais cela reste raisonnable cependant, car les mises des paris sont plutôt minimes, d’un niveau modéré au quotidien.

Les paris hippiques sont moins attractifs pour la plupart des parieurs que les paris sportifs
C’est un constat flagrant également du côté de la France : les paris sportifs ont représenté plus du double des paris hippiques qui ont moins eu la côte en 2016. Le secteur hippique souffre d’un manque particulier de dynamisme qui conclue facilement à un nombre de comptes joueurs stagnant et à une population qui particulièrement du mal à se renouveler sur les pistes de course.

Le poker est-il en berne en France ?
On constate une baisse d’activité, presque identique à celle de 2015, dans le milieu du poker et plus particulièrement du côté des parties de cash-game, alors qu’à l’inverse, on trouve une légère augmentation du côté des tournois. Mais tout cela est essentiellement dû à un problème existant depuis de bien nombreuses années dans le milieu du poker en ligne en France : la réglementation et un problème d’assiette fiscale, pas vraiment difficile à comprendre. Les opérateurs de jeux en ligne souffrent toujours d’un problème dans la façon dont ils sont taxés. En effet, ceux-ci sont prélevés sur les mises des joueurs et non leurs gains, ce qui se résume à se retrouver taxés alors même qu’ils réalisent une perte. On peut facilement le comprendre avec le schéma d’un joueur qui miserait, gagnerait puis retirait ses gains…