Tournoi

Le parieur de l’affaire du casino de Barbotan est relaxé!


Il n’y a pas toujours que des belles informations dans l’univers du casino. Les établissements de jeux sont souvent la cible de personnes à la morale bien souvent douteuse, et se retrouvent la plupart du temps victimes d’escrocs en tout genre. S’il existe un endroit où de nombreux casinos défraient la chronique en qualité de victime du banditisme, c’est bien les établissements de nos chers voisins français. Nous nous penchons aujourd’hui sur une affaire liée au banditisme en raccord avec des casinos terrestres français, à savoir l’affaire du parieur du casino de Barbotan. Un dossier qui se voit aujourd’hui bouclé avec une conclusion de relaxe. Mais avant de parler du résultat, revoyons ensemble cette affaire qui a agité quelque temps le monde le presse et de l’actualité des casinos terrestres.


Le parieur du casino de Barbotan

Lors du déclenchement de l’affaire dans la presse, tous les médias pensaient que l’affaire allait mettre sous les feux de la rampe, des agissements frauduleux d’un faussaire de premier rang. Mais le soufflet est vite retombé puisqu’ Il n’en fut rien du tout ! Pour des raisons de confidentialité, nous appellerons cette personne Maxime. Alors, ce fameux Maxime a comparu ce 17 février devant le tribunal de Grande Instance d’Auch pour «mise en circulation de monnaie ayant cours légal contrefaisante ou falsifiée». Ce trentenaire, qui s’est tout naturellement présenté à la barre sous bonne escorte policière, purge actuellement une peine pour des faits de vol et recel à la maison d’arrêt de Mont-de-Marsan. C’est en effet un habitué de l’institution judiciaire puisqu’il présente un casier déjà bien remplit de plus de 26 mentions pour un total de 13 ans de prison, toutes peines cumulées, comme a bien pu le constater et faire remarquer la présidente du Tribunal, Aude Carassou lors de l’audience.


Retour sur les faits de l’affaire du casino de Barbotan

L’affaire remonte à environ 2 ans. C’est dans la nuit du 24 au 25 juillet 2015, que l’accusé se rend comme à l’accoutumée (comprendre par-là «comme presque tous les jours»), au casino de Barbotan-les-bains. Cazaubon-Barbotan est une commune du département du Gers dans la région Midi-Pyrénées située à un peu plus d’une heure de route de la frontière espagnole et se trouve être particulièrement connue pour ses thermes qui profitent des propriétés curatives de l’eau pour prodiguer des cures et soins à leurs hôtes. Le casino quant à lui propose fièrement 75 machines à sous aux joueurs motivés à tenter de remporter l’un des nombreux jackpots qu’il propose alors que d’autres pourront également s’essayer aux jeux de table comme la Roulette Anglaise, le Texas Hold’em Poker ou encore le Blackjack.

Mais ce qui intéresse particulièrement la magistrate à ce moment de l’audition au tribunal, c’est la provenance des sous qu’il a alors en poche lorsqu’il débarque au casino. En effet, alors qu’au moment des faits, Maxime était un autoentrepreneur dans le secteur du nettoyage en cessation d’activité, il avait pour habitude de débarquer au casino avec en poche une coquette somme entre 1 000 et 1 500 euros qu’il déclare comme étant ses divers gains remportés aux jeux. Il ira même jusqu’à tenter d’expliquer le fonctionnement des casinos en déclarant à la Présidente : «Ils prennent les sous à ceux qui n’en ont pas et nous les vrais parieurs, on peut gagner». Une analyse plutôt futile, mais qui sera cependant remarquée.

Suite à ces déclarations un peu farfelues, la magistrate Aude Carassou le recadre alors assez rapidement en lui rappelant que si ce monsieur se retrouve sous sa juridiction aujourd’hui, c’est tout simplement que lors de la soirée en question, les employés ont trouvé quatre faux billets de 100 € dans la caisse, au moment de faire la recette du jour. C’est à ce moment que le représentant du Casino témoigne: «À cette date, je n’ai pas rentré d’autres billets de 100 € que ceux-là. Et, sur les vidéos des tables de jeu auxquelles les enquêteurs ont eu accès, on voit que c’est monsieur qui sort les billets à la table».

Chose troublante, le directeur de l’établissement de jeux annonce alors que le casino ne se porte pas partie civile pour autant. Il ira même esquisser un sourire à Maxime en s’approchant des magistrats quelques instants plus tôt. Un peu dire alors à ce moment , que les faits semblent particulièrement très confus, et, alors que l’enquête n’a même pas permis d’apporter des éléments prouvant que les billets contrefaits venaient effectivement de Maxime. D’ailleurs, en réponse à cette accusation, il répondra : «Je ne suis pas connu pour ce genre de faits, et franchement, je n’aurai pas pris le risque pour 400 €. En plus, pour refiler des faux billets, dans un casino, il faut être fort !»


Une affaire qui tourne vers la relaxe

En effet, n’ayant pas assez d’éléments de preuve et contre toute attente, Philippe Pommereul, représentant le ministère public, ne cherchera même pas à trouver des torts à l’accusé. Il déclarera même: «Je ne doute pas de la capacité de Maxime à commettre de tels faits, vu son cursus. Il n’y a pas d’éléments de preuves.» Entre les lignes, le vice-procureur va même laisser entendre à l’assistance qu’il voit mal l’intéressé s’adonner à un si menu larcin, suite à son passif et son casier judiciaire.


«Je crois en la justice ! Jamais je n’ai eu un tel réquisitoire !»

Ce sont les termes qui seront alors déclarés par Maxime lorsqu’il se présente à la barre, sans conseil et accompagnement d’un avocat. Il s’adresse alors en dernier au tribunal en s’écriant à l’endroit du ministère public «Je crois en la justice ! Jamais je n’ai eu un tel réquisitoire ! Je demande la relaxe.», tout comme l’aurai aussi bien fait n’importe quel avocat! Le délibéré de l’audience sera plutôt bref, puisque Mme Carassou se contentera d’échanges chuchotés pendant quelques secondes avec ses assesseurs avant de redresser la tête et déclarer : «Monsieur vous êtes relaxé.» Maxime quitte alors la salle d’audience, toujours sous escorte des policiers qui l’accompagnent et qui ne manqueront pas de le féliciter sur le moment.